Comment tracer l’effacement ?
L’œuvre d’art est- elle geste fugace ou au contraire support d’une permanence ?
Cette question du temps, soulevée par l’acte de création, est au cœur du travail de l’artiste Morvarid K et de l’exposition « Traces ».
D’une série à l’autre, l’artiste d’origine iranienne explore les trois dimensions – passé, présent et futur – et, paradoxalement, son travail nous libère de l’instant :

photographies effacées sous le stylo qui lui-même s’effacera pour faire ressurgir le cliché originel
photographies reconstituées selon la technique ancestrale japonaise du kintsugi (restauration de céramiques brisées à l’aide d’or et de laque)
séries d’une même photographie marquées par la trace d’un corps singulier ; photos brûlées, détruites par le feu et dont l’altération est également produite par le déplacement de l’observateur, invité à tourner autour d’une installation…