L’exposition rassemble des artistes de diverses générations et horizons autour de l’œuvre de Christina Ramberg (1946—1995), une des artistes les plus fascinantes à avoir émergé de la génération des Chicago Imagists. Un ensemble significatif de ses peintures et dessins est réuni pour la première fois en France, dévoilant un travail qui ne cesse d’inspirer.
“Contenir, maîtriser, retenir, remodeler, blesser, comprimer, lier, transformer une forme grumeleuse en une ligne lisse et nette”, c’est ainsi que Christina Ramberg parle de son travail. Influencée par le Surréalisme, elle peint des bustes tronqués aux contours précis, façonnés par les corsets vestimentaires, mais aussi par leur pendant comportemental : les conventions sociales. Corps et objets subissent le même traitement pictural dans ses peintures qui distillent un calme inquiétant chargé de désirs conflictuels.
Les autres artistes présenté·es font également apparaître le corps comme une entité opaque, presque insondable, se déplaçant dans des structures qui le protègent et le conditionnent. Leurs expérimentations mettent en évidence les intersections entre protection et restriction, entre machine et corps humain, entre soin (care) et technologie.
Poursuivant son exploration d’autres généalogies artistiques, le 49 Nord 6 Est-Frac Lorraine présente une œuvre éminemment actuelle, non seulement par son détachement des canons et références du monde de l’art, mais aussi par sa réflexion sur les liens entre déformation et optimisation du corps. Présenté comme une exposition dans l’exposition, le travail de Christina Ramberg entre en dialogue avec l’ensemble, pour faire apparaître des rapports entre les normes appliquées à l’espace, aux infrastructures et au désir.