Armelle Le Coq : « Je découvre la photographie très peu de temps avant ma retraite, en 2010, en Bretagne. Grâce à ce moyen d’expression, j’apprends à regarder la nature de tout près, à m’apercevoir qu’elle cache des trésors. Les minéraux, les écorces, les cordages attirent très vite mon attention. C’est ensuite le tour des épaves gisant sur les grèves des Côtes d’Armor, mais aussi et de plus en plus sur celles du Finistère Sud (Camaret, Rostellec, Plouhinec, Douarnenez) où je vis à présent une partie de l’année. Je choisis comme thème principal pour mes premières expositions, les détails d’épaves de bateaux et la rouille. Leur vécu, leur histoire, leurs couleurs, leur aspect souvent proche d’une peinture abstraite me fascinent. C’est aussi pour moi, une façon de faire surgir de ces carcasses abandonnées, le souvenir des marins qui y ont vécu et souffert, de prouver que la vieillesse n’est pas forcément un naufrage, mais qu’elle recèle aussi des beautés parfois invisibles pour les promeneurs inattentifs. C’est la période « Fragments marins ». Cette façon de m’approcher au plus près de mon sujet, moi qui ne sait pas manier les pinceaux, me permet aussi de m’identifier quelques instants à un peintre abstrait, tant parfois, un fragment de coque usée par le temps, le sel, les tempêtes multiples, peut prendre l’aspect d’une toile…. Je ne me prétends pas photographe, j’essaie simplement d’avoir un regard attentif sur les sujets qui m’interpellent. Je suis une instinctive, j’ai des coups de cœur ou pas… » Sylvain Le Coq , quant à lui, a fréquenté l’Ecole des Beaux arts du Havre avec le peintre Jean Maufay, l’Ecole des Beaux Arts de Rouen avec le peintre Robert Savary (1er grand prix de Rome) et a reçu le diplôme national des Beaux Arts section peinture en 1974. En 1975/1977, nombreuses expositions dans la région de Vernon puis plusieurs expositions au Havre (musée Malraux, galerie Hamon et salon du Havre) en 1978/1979. Au début des années 1980 il crée, dans la région de Eu le Tréport, le collectif « Contraste ». Vers 1985, le goût de peindre s’estompe peu à peu et la gestion du temps est de plus en plus complexe (peinture, musique, lutherie) ce qui le conduit pendant 20 ans à n’avoir aucune activité plastique. C’est en 2005 qu’il fait un retour d’abord timide puis à partir de 2008 de plus en plus frénétique à la peinture. Il multiplie les expositions depuis 2011 et sa retraite (arrivée en Bretagne). Exposition visible les mercredis, samedis et dimanches de 15h à 19h.