Mostra Arte contemporanea : Nicholas Kahn et Richard Selesnick « La troupe Fledermaus et le carnaval de la fin du monde »

Du 11 janvier au 9 février

Galerie una Volta – Bastia

→ Inauguration le jeuid 11 janvier à 18h en présence des artistes

Nicholas Kahn et Richard Selesnick forment un duo d’artistes qui travaille principalement dans les domaines de la photographie et de l’installation. Ensemble, ils créent des histoires fictives qui se déroulent dans le passé ou dans le futur. Kahn & Selesnick ont participé à plus d’une centaine d’expositions individuelles et collectives et ont travaillé dans plus de vingt collections, dont le Boston Museum of Art, le Brooklyn Museum of Art, le Philadelphia Museum of Art, le Houston Museum of Art, le Los Angeles County Museum of Art et la Smithsonian Institution.

Ils aiment également publier de beaux ouvrages autour de leurs mondes imaginaires.

Ils ont donné des conférences et dirigé des résidences dans le monde entier, notamment pour le programme Atelier de Toni Morrison à l’Université de Princeton et au Lux Art Institute. Ils ont reçu des commandes de la NASA et de la Pollock Krasner Foundation, entre autres.

Le dernier projet de Kahn & Selesnick concerne une troupe de cabaret fictive, la Troupe Fledermaus, qui parcoure la campagne en mettant en scène des performances absurdes dans les paysages abandonnés, au-delà des limites de la ville.

Pour créer leur « Théâtre de la mémoire », la Troupe est aussi bien apte à commémorer le passage d’un nuage inhabituel qu’à documenter ses propres tentatives pour fuir la montée des eaux d’une planète qui se réchauffe, à utiliser l’humour noir pour commenter l’extinction massive de chauves-souris ou d’autres animaux.

Par ce biais, Kahn & Selesnick abordent donc des thèmes écologiques mais également les problèmes que posent les quantités apparemment inépuisables d’informations diffusées dans le monde contemporain.

Le temps apocalyptique est documenté jusqu’au point d’extinction ; nous sommes bombardés d’images sans fin de nos propres vies virtuelles, constamment rediffusées sur nos différents appareils. Alors la troupe continue de voyager, ne jouant pour personne, annonçant ses performances par des affiches et des tracts, des performances qui n’ont jamais lieu, une avant-première sans fin pour une fausse vie qui n’a jamais existé, pour un film qui n’existe pas.

Le « Théâtre de la mémoire » contient également une mémoire fragmentaire de la propre relation de Kahn et Selesnick, racontée à travers des sosies et des situations légèrement voilées.

Tout cela est offert au spectateur comme un roman en cours, incomplet, peut-être trouvé dans le grenier du « Théâtre de la mémoire » lui-même qui peut être apprécié pour son apparence luxuriante et son inventivité visuelle, ou analysé longuement, très probablement aux risques et périls du spectateur !

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