Exposition personnelle du 8 décembre 2022 au 14 janvier 2023

Le fil conducteur de cette nouvelle exposition est lié à la double volonté de Thoma Vuille de retracer son parcours dans les rues parisiennes qui l’ont vu grandir en tant qu’artiste, mais également de s’interroger sur sa légitimité, celle de son travail et du succès qui l’a accompagné. Un retour aux sources de son travail, en se retrouvant de l’autre côté du miroir ; une sorte de regard à travers les yeux de son public.

L’artiste nous éclaire ainsi sur sa démarche :
« Rompant ma routine d’atelier, je suis donc parti sur les traces laissées au fil des ans sur les murs, les toits, dans les rues de Paris ; je suis à mon tour devenu le témoin de notre époque, observant les effets des affres du temps sur mes oeuvres urbaines, spectatrices de cette Ville Lumière immuable. Et je me suis souvenu.

Partir entre chien et loup, escalader les façades haussmanniennes au point du jour ou à la tombée de la nuit, voilà ce qui animait les expéditions dont je ne savais pas quand je rentrerais –ni ce qu’elles m’offriraient. Quand je n’avais rien – si ce n’est une liberté infinie qui me tendait lesbras – je partais des quartiers nord de Paris, à pieds, à vélo ou en métro. Souvent, je montais la colline de Montmartre pour observer la plaine qui a vu naître cette ville. La surplombant ainsi, je pouvais alors me concentrer, trouver une direction à explorer. Je me laissais glisser le long du boulevard Barbès, j’admirais les ouvrages d’architecture en passant sous les viaducs métalliques du métro aérien, et déjà le boulevard Magenta me conduisait jusqu’à la place de la République, que j’enjambais pour atterrir sur le boulevard Sébastopol ou sur la rue du Faubourg Saint-Martin, près des Arts et Métiers. »

« La journée, je me promenais la tête en l’air à la recherche de belles perspectives où aller peindre quand tout le monde dormirait. J’observais les murs aveugles et les façades décrépites en attendant l’opportunité d’un échafaudage qui me permettrait d’accéder – sans effraction aucune – aux toits convoités. Me balader et peindre, jouant au passage les apprentis voltigeurs, furent ma principale activité durant mille jours. Je menais la vie de bohème et rêvais du faste des nuits parisiennes. Je remplissais la capitale de mes peintures aisément identifiables mais non signées, par crainte des représailles. J’utilisais de la peinture acrylique et ne m’étais pas encore laissé interpeller ; personne ne connaissait mon identité et j’attendais la reconnaissance publique –celle du public. »
M.CHAT a.k.a. Thoma Vuille, 2022

La galerie Brugier-Rigail   
Dans le paysage des galeries parisiennes, la galerie Brugier-Rigail dessine, depuis ses débuts, une direction artistique unique. Devenue un acteur majeur de l’art contemporain et urbain, la galerie créée en 2001 par Éric Brugier et Laurent Rigail est à l’image de ses fondateurs, deux passionnés d’art et collectionneurs. Basée sur une notion d’art transgénérationnel, la ligne de la galerie s’étend des oeuvres pionnières de l’art urbain des années 80 avec Speedy Graphito, Robert Combas ou Guy Denning, aux artistes internationaux tels que JonOne, Shepard Fairey ou John Matos Crash.  

Ils n’ont de cesse de s’imprégner des nouveaux courants pour découvrir les talents de demain tels que M.Chat, MadC L’Atlas ou Monkeybird… Ils prennent plaisir au quotidien à accompagner tous leurs artistes dans leurs développements et s’impliquent dans le conseil auprès de collectionneurs d’envergure offrant une réelle expertise du marché de l’art avec expérience, transparence et éthique.