Günther Förg (1952-2013) a été un des peintres les plus libres et talentueux du dernier quart du XXe siècle et de la première décennie du suivant. Libre car il se permettait d’échapper à toute classification en revisitant à sa manière une bonne partie de la peinture moderne, de Munch à Guston, de Nolde à Barnett Newman. Talentueux car chez lui rien n’était jamais lourd, emprunté, même quand il peignait sur plomb. Il aimait le grand format, avait un sens aigu de l’occupation de l’espace, que ce soit celui de la toile même ou celui du lieu que l’œuvre devait occuper. Günther Förg peignait donc volontiers « grand » et souple.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il aimait souvent, dans les années 2000 principalement, faire une petite peinture sur bois qui soit une réplique d’une grande. Ce que l’on prend volontiers pour une esquisse est au contraire chez lui la reprise, en concentré, d’une toile bien plus grande. Presque une peinture pour maison de poupée.
Né en 1952 à Füssen en Allemagne, Günther Förg a fait ses études aux Beaux-Arts de Munich, de 1973 à 1979. Il mène par le moyen de la peinture, de la sculpture et de la photographie, une réflexion sur la modernité et les signes par lesquels elle se manifeste. Depuis son décès en 2013, son œuvre connait une reconnaissance internationale grandissante. Ses œuvres figurent dans les collections des principaux musées du monde.