La couleur semble a priori une préoccupation de la création contemporaine. Omniprésente dans l’art et la science, elle est en fait intangible car résultant d’une perception visuelle. Sensorielle par nature, elle est même jugée péjorativement par la philosophie.
Ses portées symboliques, sacrée ou profane, ses singularités, historique ou géographique, ont pourtant été magistralement étudiées par l’historien Michel Pastoureau.

La couleur foisonne dans les antiquités et les objets d’art, les œuvres et les spécimens naturels de toute époque et de tout horizon des collections des musées et de l’artothèque d’Angers.
Telle une palette de peintre, elle revêt de nombreux aspects, tour à tour naturelle, décorative, scientifique, voire poétique. Les différentes teintes (rouge contre bleu, noir et blanc, jaune ou vert), plus ou moins stables matériellement selon les techniques, varient dans leurs significations en Occident comme en Orient, de l’Antiquité à nos jours. L’histoire de la couleur s’écrit aussi avec les découvertes pratiques des artisans, les recherches plastiques des artistes et les querelles esthétiques des théoriciens.