La Ville de Bischwiller organise sa 1ère biennale d’art contemporain. À cette occasion, 14 sculptures sont installées dans la Ville.
Des œuvres dans l’espace public provoquent toujours de nombreuses questions. La signification, les matériaux, les formes, le rapport à l’espace lui-même ?
Pour cette première biennale à Bischwiller le choix s’est porté sur 4 artistes dont la notoriété est grande. Il s’agit ainsi de présenter plusieurs œuvres de chaque artiste pour mieux évoquer et signifier leur univers. Il y a l’utilisation du métal, du bois, de la mousse, de la pierre. Il y a d’une manière réelle ou suggérée la présence, l’évocation du mouvement.
Il y a toujours la recherche de la participation du visiteur. Il suit les contours, les lignes, les volumes, il cherche à pénétrer les processus d’élaboration de l’œuvre, il vit avec elle parce qu’il actionne la sculpture elle-même ou parce qu’il mobilise son corps pour la comprendre, pour la pénétrer. Il active son imaginaire et comprend que l’espace de la sculpture prend en compte l’espace de son installation. Peut-être donne-t-elle-même une nouvelle signification à l’espace environnant ?
Les sculptures installées à Bischwiller permettent de reconsidérer un paysage que l’habitude avait oblitéré. Cette réactivation est comme une aubaine pour l’émotion, pour l’interrogation d’une sorte d’intériorité que chacune des œuvres porte. Ce qu’on appelle ici la représentation se passe entre l’âme de la sculpture et le corps du visiteur. C’est un échange fécond pour qui sait attendre, pour qui choisit le temps d’un regard long et pénétrant. Le mouvement qui se dessine alors tient autant aux tracés des sculptures, aux espaces qu’elles désignent, aux volumes qu’elles contiennent et à nos propres inclinations intérieures.