À la fin des années 1980, Georges Bemberg (1915-2011) - collectionneur d'art et mécène argentin - se pose la question de la transmission. Sans héritier direct, il entreprend de créer une fondation à son nom afin de présenter sa collection au public.

Le choix de l'Hôtel d'Assézat

La recherche d’un lieu pour y fonder son musée le mène à Toulouse, et plus précisément à l’hôtel d’Assézat, pour lequel Georges Bemberg a un véritable coup de cœur. Un accord est passé avec la ville de Toulouse, qui elle-même reconnaissante de présenter en son sein cette prestigieuse collection met à disposition de la nouvelle Fondation Bemberg une partie du bâtiment. Des travaux d’aménagement sont alors entrepris pour adapter cet écrin, classé au titre des Monuments Historiques, à sa nouvelle fonction muséale. Le musée de la Fondation Bemberg ouvre ses portes en 1995.

Un fonds riche et varié

Après un don initial constituant le noyau de la collection, Georges Bemberg a continué de participer à l’enrichissement des collections par des dons réguliers et un legs important à son décès. Ce dernier a permis de compléter les différents ensembles de la collection, articulée en quatre axes majeurs : les peintures anciennes qui comprennent un remarquable ensemble de peinture de la Renaissance jusqu’au XVIII^e siècle, les bronzes, les objets d’art incluant le mobilier et des reliures ouvragées, enfin la peinture moderne recouvrant le XIX^e siècle et la première moitié du XX^e siècle. Ce dernier est caractérisé par un ensemble exceptionnel de plus de trente œuvres du peintre Pierre Bonnard.

Depuis la disparition du collectionneur en 2011, de nouvelles acquisitions ont été faites, s’inscrivant dans l’esprit du fondateur dont la générosité a permis de continuer son œuvre en enrichissant la collection de pièces choisies.

Ce sont aujourd’hui cinq cents ans d’évolution artistique qui se déploient dans les salles du musée, présentées dans un parcours chrono-thématique dans les 12 salles réparties sur deux étages. Le premier étage est dédié à l’art ancien du XV^e au XVIII^e siècle, tandis que le second propose un large panorama des mouvements artistiques d’avant-garde du XIX^e et de la première moitié du XX^e siècle.

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