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Sur le fil ou l’art de se vêtir au Moyen Âge
7 juillet 2024 @ 0 h 00 - 11 novembre 2024 @ 23 h 59
De l’épopée arthurienne au roman courtois en passant par les récits hagiographiques, les genres littéraires donnent à voir le vêtement dans sa diversité, à la fois enveloppe protectrice et défensive.
Véritable marqueur social au Moyen Âge, le vêtement distingue l’individu qui le porte par les matières, les couleurs, la nature même des textiles sans oublier les accessoires : chaussures, bijoux, fourrures.
Au sein de cette exposition, un Occident multiple et bigarré se dévoile, où parures et étoffes sont bien plus qu’une question d’apparence. Objets d’art, textiles, sculptures mais aussi précieux manuscrits et pièces d’armure se mettent en scène au sein d’une scénographie inédite pour une visite cousue main.
Dans le cadre de la saison culturelle Des habits et nous, portée par le Département de l’Isère
Au-delà des chemins parcourus par la trame de l’histoire, le corps vêtu est à la croisée des croyances, se réfère à une enveloppe individualisée ou socialement étendue. Ainsi l’assertion selon laquelle l’habit ne fait pas le moine mérite d’être nuancée dès lors que l’on aborde la question du vêtement et plus largement, l’art de se vêtir. Au-delà de toute apparence, l’acte de voiler, de vêtir, d’envelopper, de dissimuler ou bien au contraire de révéler invite à une approche anthropologique qui dépasse la seule apparence que l’on voudrait souvent trompeuse. Car dès l’origine, le vêtement, quel qu’il soit, s’inscrit dans une narration.
C’est ici tout l’enjeu de l’exposition comme de la publication qui l’accompagne. Car en effet, il ne s’agit pas de dresser un inventaire exhaustif du vestiaire médiéval, mais bien au contraire de proposer un autre regard sur les techniques, la symbolique associée aux formes et aux couleurs, les échanges commerciaux et les influences, les corporations de métiers qui, à l’aune de la littérature ont enrichi notre connaissance d’un Moyen Âge au quotidien, réel ou fantasmé.
Au cœur de l’exposition temporaire Sur un fil ou l’art de se vêtir au Moyen Âge découvrez le regard sensible de Frédérick Yvan Manuel Gay. Plasticien éventailliste, son talent se déploie depuis de nombreuses années sur cet accessoire incontournable et historique qu’est l’éventail.
En 2024, à l’invitation du musée de Saint-Antoine-l’Abbaye, il crée une pièce unique comme une réinterprétation du flabellum médiéval, cet objet liturgique particulièrement raffiné utilisé lors des grandes cérémonies.
La proposition scénographique et graphique met l’accent sur la matérialité textile et utilise la couleur dorée en référence à la broderie pour fabriquer une mise en scène élégante de la collection réunie par le musée de Saint-Antoine-l’Abbaye.
La scénographie s’applique également à développer un langage clair pour présenter la collection d’œuvres diversifiées comme un ensemble cohérent.
Tout au long du parcours en quatre sections, les œuvres se révèlent au visiteur en l’éclairant sur la double approche qui revêt le vêtement au Moyen Âge : la fonction utilitaire et symbolique.
Des dispositifs de médiation tactiles et ludiques complètent le projet scénographique pour toucher et manipuler brocart, soie, cuir et cotte de maille. En fin d’exposition, un espace dédié aux costumes propose également à tous, petits et grands, de devenir dame ou seigneur du Moyen Âge le temps d’une photo !