Street art : Andrea Ravo Mattoni est exposé à Parcelle473 à Montpellier
28 octobre 2024 - 5 janvier 2025
Le Caravage, Velazquez, de la Tour, Rubens, Van Eyck, Delacroix… Andra Ravo Mattoni reproduit, à la bombe sur des murs, avec une précision déconcertante, des chefs d’œuvres de la peinture classique afin de les rendre accessibles à tous. Voilà la philosophie qui anime l’artiste. La Jeune fille à la perle de Vermeer, La Jeune orpheline au cimetière de Delacroix… ces célèbres tableaux se retrouvent sur des murs en Italie, mais aussi à Londres, Bruxelles et Paris. « Mon objectif est de créer des ponts entre les musées et la rue, avec la volonté de démocratiser l’art et notamment l’art ancien. C’est fondamental dans ma démarche », insiste l’artiste. « Ses reproductions géantes de toiles du Caravage ou de Rubens sont véritablement impressionnantes. Au-delà de la prouesse technique, une démarche citoyenne qui vise à briser les préjugés », insiste Angela Olivier dans Urban Arts.
Muni de ses bombes de peinture, l’artiste recrée l’effet des couleurs à l’huile sur la toile et n’apporte aucune modification aux œuvres qu’il reproduit. « Je perpétue, avec une technique moderne, une tradition ancienne, celle de la copie, comme elle était pratiquée à l’époque dans les ateliers de peinture. Cela a permis la diffusion de nombreux courants à travers l’Europe », indique l’artiste.
Une vingtaine d’œuvres sur toile (mais toujours peintes à la bombe) seront présentées au musée Parcelle473 à Montpellier dans le cadre d’une exposition temporaire intitulée « Renaissance urbaine » du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025. « J’ai toujours été séduit par son travail mais aussi par sa démarche, insiste Laurent Rigail, le fondateur du musée. Il fait un pont entre deux courants de l’histoire de l’art : la peinture classique et le street-art. Il prouve que l’art urbain peut jouer un rôle important dans la diffusion, la (re)découverte et l’appropriation des chefs d’œuvres classiques. Il touche un public connaisseur de la peinture classique et les amène au street-art, et inversement. Il croise les publics et je trouve cela très intéressant ».