Du 14 septembre au 17 octobre 2024, la galerie Templon Bruxelles inaugure la nouvelle saison artistique avec le peintre ultra-réaliste Bilal Hamdad. L’artiste empreinte au réalisme socialiste pour développer un prisme de recherche et de travail d’observation et d’exploration de faits de société. Tour à tour ses tableaux traitent de la solitude urbaine, choisie ou subie, de phénomènes de foules, du repas en société ou encore du métissage.

L’artiste dévoile ici un ensemble d’une dizaine de toiles inédites, dont quatre grands formats et quelques moyens formats. Conçues à l’occasion de sa résidence à la Casa de Velázquez à Madrid, Hamdad s’inspire des grands maîtres espagnols-Titien, Diego Velázquez, Francisco Goya-ou influencés par la culture hispanique- Pierre Paul Rubens, Édouard Manet. En reliant le thème de la foule et du rassemblement en zone urbaine à la patte des grands maîtres, il jette des ponts entre le passé et le présent et dévoile des peintures regorgeant d’une multitude d’interprétations. Sa palette est plus sombre, empruntant largement au clair-obscur. On retrouve sur certaines scénettes en terrasses de bistrots le verre-bouteille de Manet, sur d’autres les plans larges de déjeuners de Velázquez, sur d’autres encore les opulents drapés de Rubens.

Ces huiles sur toile sont le résultat d’un méticuleux effort pour reconstituer le quotidien dans sa simplicité. Les scènes sont choisies au hasard des déambulations de l’artiste, et sont ensuite le fruit d’une attentive sélection de plans alors arrangés dans une mise en scène réfléchie, à laquelle il ajoute ou modifie ici-ou-là quelques petits éléments (la figure du chien par exemple) avant de peindre le résultat sur une toile grand format. C’est au travers d’un trait saisissant de vérité qu’il donne à voir l’invisible, nous rendant ainsi témoin d’une réalité qui nous échappe.