À l’automne 2025, le musée national Marc Chagall présente sa riche collection à travers un accrochage chrono-thématique qui illustre la permanence et la récurrence des thèmes explorés par l’artiste depuis ses plus jeunes années.

D’une part, l’autoportrait, seul ou en couple, occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Chagall. L’artiste se dessine en peintre à la palette, devant son chevalet ou dans son atelier. Pour illustrer son bonheur après son mariage avec sa femme Bella en 1915, le peintre réalise un grand nombre de doubles portraits dans lesquels dominent la passion. Ces portraits de couples incarnent une véritable évocation de la dimension universelle de l’amour.

D’autre part, l’accrochage s’attardera sur le thème du cirque et de la danse qui trouvent en partie leurs sources dans les célébrations juives hassidiques vécues par l’artiste dans son enfance. Chagall y montre le saltimbanque comme allégorie de l’artiste et le cirque comme métaphore satirique de la société, où cohabitent fantaisie et cruauté.

Enfin, la Bible occupe une place primordiale dans l’œuvre de Chagall. Pendant plus de cinquante ans, Chagall poursuit son travail de représentation des épisodes bibliques, dans une dimension poétique et spirituelle, inspirée par sa volonté de composer un message allégorique de paix universelle. L’accrochage de cet automne vise aussi à présenter, une dernière fois avant leur départ en 2026 pour une grande exposition à Séoul, les peintures monumentales de la collection, dépôts du musée national d’art moderne.