acqueline Desanti s’intéresse depuis quelques années à la représentation de la figure humaine, au travail sur les visages répond celui du corps. Les images ne sont pas indépendantes des codes sociaux, mais au contraire parmi les vecteurs les plus actifs de ces codes.
Elle aborde des questions liées à la représentation du corps des femmes. Je suis partie du postulat, d’une part que le corps féminin n’est pas le bienvenu dans l’espace public et d’autre part que leur rapport intime avec leur corps est souvent une vision morcelée, n’en voyant que des fragments»
Jacqueline a ressenti le besoin d’étoffer son expérience personnelle en demandant à des femmes de son entourage de lui parler de leur pratique, de leur expérience de l’espace public et du regard intime qu’elles portent sur elles-mêmes. Les œuvres ont été réalisées a partir de poses où l’artiste
met en scène leur corps, leur visage en jouant avec les angles de vue. Souvent une lumière forte, reflet, projection, flash, ombre, interroge le regardeur. Les couleurs vives, le geste énergique, les reflets d’une boule disco sur la peau, révèlent et agissent comme éléments déstabilisants.
Le regard social et leur regard intime sont les deux entrées de cette exposition.
Ce qui m’intéresse c’est d’engager le regardeur en tant que participant actif dans les relations complexes du regard
Jacqueline Desanti vit et travaille à Ajaccio, où elle possède son atelier. Elle a exposé en France et à l’étranger (Italie, Suède…). Certaines de ses œuvres ont été acquises par des établissements privés ou publics (Ministère de la culture à Rome, CIAC musée de Tours). Elle participe aussi à un réseau
international d’artistes (Flateurville) qui lui permet de poser ses valises partout dans le monde.