Matthieu Dorval est le peintre des éléments, des étendues infinies, des ciels et des océans. Il arpente la fin des terres, s’immerge dans la nature sur de petites îles en Bretagne, au bord des falaises irlandaises et peint le décor des tempêtes. Un beau matin de fin d’été, il a pris son sac de pérégrin et s’en est allé loin, très loin. À pied par les sentiers, il a pris ses pinceaux, un vieux papier du XIXe siècle et, pour la première fois, la plume. De la presqu’île de Crozon à Sète, de l’Atlantique à la Méditerranée, il esquisse un paysage français contemporain, ce qu’il voit et perçoit du pays, des villages, des campagnes, de la nature. Le temps qu’il fait et le temps qui passe. L’exposition “J’irai là où tout a commencé” présente une sélection d’œuvres réalisées au fil de sa traversée.
Crayons gras, gouaches, aquarelles, couleurs chaudes, tourmentées, caressantes, s’infiltrent dans la trame fine et la patine ancienne de la feuille, affûtant le contraste des époques et du temps. Le paradoxe d’un paysage contemporain déployé sur un papier centenaire.