Intervalle libre est cet espace de rêverie, de voyages intérieurs de déambulations imaginaires où l’on s’échappe pour quelques instants du réel.
Voici le regard de trois femmes artistes qui ont exploré cet intervalle libre, réunies par le langage de l’abstraction.

Marianne Colombani expose ici des peintures et des photographies. Ses représentations du monde naturel aquatique s’inscrivent dans la fascination ancestrale qu’exerce le mouvement de l’onde et ses reflets changeants. La séduction des couleurs et des motifs rendus abstraits induisent par l’instantané un désir d’éternité.

Dans ses toiles et travaux sur papier, Françoise Haegel saisit la jubilation et l’allégresse de la vie. Elle s’engage corps et âme dans l’énergie du désir qui «s’efforce de retarder le retour à la mort» (R.Char). La peinture est vécue comme manifestation d’une jubilation d’être en vie et arme d’un combat dont l’issue est forcément tragique.

Nourrie de ses souvenirs oniriques, Véronique Le Gall raconte avec fraîcheur et spontanéité, des histoires qui exaltent l’imagination. La matière envahit la toile, joue avec les accidents, les bruits et les coulures. Les allégories végétales de Véronique, mystérieuses et sauvages prennent corps en matières et couleurs, réveillées ou tues.