Hélène Lhote interpose ses objets entre la lumière et le spectateur, provoquant ainsi chez lui des stimuli originaux, inhabituels, propres à éveiller l’acuité des sens. Elle élabore des pièges visuels où des trames superposées créent des irisations, des moirures – réminiscences des moucharabiehs de son enfance rendant l’espace paradoxal. Ses choix de matériaux sont liés à l’exigence de qualité de ses oeuvres : l’émail sur métal pour l’éclat et la profondeur de la couleur – les jeux d’ombres portées, de reflets et de transparences grâce au verre, aux miroirs ; et l’on pense aux céramiques persanes ou ottomanes recouvertes de glaçures intensément colorées, aux miroirs « tapissants » des intérieurs persans.
« La confrontation des contraires, avec toujours la tentation de les accorder, se trouve au coeur des recherches plastiques d’Hélène Lhote. L’Algérie, le Maroc puis l’Iran – pays de son enfance – ont fortement imprégné son imaginaire. Formée à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle nous surprend par la diversité de sa production axée sur la mobilité et les aléas de la perception. » Claire Prat-Marca

Diffraction, Réflexion – Dispersion et Rebond
Hélène Lhote se sert de ses oeuvres comme autant de notes de musique qu’elle accroche aux cieux des lieux qu’elle occupe pour composer des mélodies, des atmosphères propres à transporter le visiteur. Accompagnant sa démarche, le son apporté par « Couleurs Jazz » se propage et chemine sous les voûtes de l’Ancienne Église.

> Conférence en dialogue
Samedi 7 avril à 16 h 30