Sibylle Parant : « Née le 15 janvier 1970 à Brétigny-sur-Orge (Essonne), je vis aujourd’hui à Saint-Lizier, dans l’Ariège, où j’ai installé mon atelier et ma boutique de céramique depuis 2017 ».

Sibylle Parant :

« Après avoir grandi en Ariège, j’ai quitté la campagne pour m’installer au coeur de ce village classé, face à la majestueuse chaîne des Pyrénées.
Je travaille principalement seule, dans une pratique très personnelle, mais depuis l’année dernière, j’accueille régulièrement des stagiaires du lycée polyvalent Martin Malvy (option céramique) de Cazères-sur-Garonne. Il m’arrive également d’intervenir en tant que professionnelle auprès de ces jeunes en formation.
Ma relation avec l’argile remonte à mes 14 ans. J’ai eu la chance d’être initiée par mon père, Jean-Luc Parant, artiste plasticien et écrivain, avec qui j’ai collaboré pendant plus de quinze ans à la réalisation d’installations dans divers musées et galeries. Cette longue expérience à ses côtés a nourri mon approche de la sculpture.
Après un certain temps, j’ai choisi de me consacrer pleinement à mes propres projets de sculpture. Cette décision s’est accompagnée d’une volonté affirmée de prendre mes distances à la fois du milieu familial et de l’univers artistique institutionnel. Mon objectif était de m’orienter vers une démarche plus populaire, plus accessible et surtout plus fonctionnelle.
J’ai d’abord commencé par fixer mes sculptures sur des poteries, ce qui m’a naturellement conduit à l’artisanat. En autodidacte, je me suis formé(e) au fil de mes lectures et grâce à diverses rencontres avec des potiers et artisans. En 2021, j’ai créé ma propre entreprise.
Afin de rendre mon travail accessible à tous, j’ai d’abord participé à des marchés locaux, puis à des salons d’artisans tels que le Salon Ob’Art au Hangar 14 à Bordeaux, le Salon ID d’Art à la Sucrière à Lyon, ID d’Art à Annecy-le-Vieux, ou encore les marchés de potiers de La Rochelle et de Mirepoix en Ariège.
Aujourd’hui, mes pièces – notamment ma vaisselle – sont utilisées dans plusieurs restaurants de la région, comme le Carré de l’Ange, un restaurant gastronomique, ou encore la Grange de la Cité à Saint-Lizier.
À Paris, j’ai eu l’occasion de travailler avec la styliste Agnès B., qui a intégré certains de mes motifs à ses créations textiles. Mon travail figure également dans ses collections d’art exposées au FAB (La Fabrique Agnès B., Paris), ainsi que dans la collection privée de Denyse Durand-Ruel, grande collectionneuse.
Aujourd’hui, je fabrique également des tapis réalisés à partir de pelotes de laine récupérées sur des vide-greniers ou données par des particuliers. Les motifs de ces tapis reprennent ceux de mes poteries. Pourquoi des tapis ? Peut-être pour la chaleur qu’ils apportent, tandis que les poteries évoquent la douceur au toucher, et les sculptures invitent à voir plus loin ».